Jérôme Guitton | Après cette oeuvre, je fais quoi ?
Si on prend un peu de recul par rapport à ses moyens, on comprend que [Muriel Leray] ne se contente pas d’extraire deux échantillons hétérogènes représentatifs de deux mondes différents. Elle les met aussi en action dans leur monde propre. Dit autrement : elle ne cite pas un poème ou ne fait pas référence au minimalisme ; elle réalise, dans la même pièce, un poème et une sculpture minimaliste. C’est ainsi que chacune des deux polarités résiste à son assimilation par l’autre polarité : le texte vit sa vie dans son monde de texte, avec ses rythmes prosodiques, ses logiques littéraires ; le cadre vient communiquer avec l’espace d’exposition. (...)