Jérôme Guitton | La plupart d’entre nous
Fr
La modernité a essayé de rapprocher l’art de la vie ; mais sans doute cette tentative est-elle vouée à l’échec si la vie ne se rapproche pas de l’art. Et pas par esthétisme : par amour de la liberté, du commun, de l’entraide, de l’hospitalité, et des géographies bigarrées que ces idées permettent. La plasticité politique dont a fait preuve l’humanité pendant des millénaires ne s’est pas annihilée en une petite poignée de siècles ; chaque militant·e sait qu’elle est constamment empêchée, par un travail qui semble infatigable… mais qu’il va falloir fatiguer, avant qu’il empêche toute vie. (...)
En
Modern artists have tried to bring art and life close together, but this attempt is bound to fail if life does not come closer to art. This is not about aesthetics; this is about love of freedom, of communities, of hospitality, and love for the colorful cultural landforms that these ideas generate. The political plasticity demonstrated by humanity for millennia has not been annihilated in a handful of centuries; any activist knows that this capacity is constantly repressed, by a process that seems tireless… but that we will have to tire out, before it impedes all life. (...)